mercredi 27 février 2008

Pourquoi Jean-Claude Gaudin est en position de faiblesse...


Dans sa réunion publique du 3ème secteur (le fameux 4/5 où tout semble se jouer...), Jean-Claude Gaudin m'est apparu lundi soir à la salle Vallier bien fébrile. Je ne dis pas ça pour les gouttes de transpi qui auréolaient ses dessous de bras ou qui perlaient sur son front pendant son discours. La bonhommie pagnolesque du maire de Marseille a disparu. Gaudin avait 22 pages de discours, dont 90% consistaient à défendre son bilan, de la manière habituelle et selon son credo et créneau de campagne "la Réussite de Marseille vous réussit". Il n'en aura lu que 11 avant qu'il sombre dans une improvisation tout azimut mêlant attaques contre Guérini-Mennucci, bilan et réflexions gaudinesques sur son amour de Marseille. Au total, l'effet produit est mauvais. C'est un galimatias , un mauvais ragoût où surnage quelque bons morceaux noyés dans une diatribe despérée. Car en ce moment Gaudin est désespéré. Il sent enfin qu'il peut tout perdre et sa réaction désordonnée est le signe d'une grande inquiétude.

Triple effet Kiss Cool

Inquiétude qui vient d'abord des sondages. Des sondages en forme de fil de débrouissailleuse. Le premier te secoue, le deuxième t'abime, le troisième t'arrache. Le sondage LCM-OpinionWays plaçait Guérini au niveau de Gaudin pour la première depuis le début de la campagne. De quoi secouer un maire sortant si sûr de gagner encore 2 semaines avant. Deuxième coup de semonce pour le bateau UMP, le sondage Paris-Match qui donne Guérini en tête au premier tour avec 40% d'intentions de vote devant Gaudin 36%. Triple effet Kiss Cool, le Figaro confirme la tendance au premier tour (40% Guérini et 37% Gaudin) et pire, pour la droite, donne Jean-No vainqueur au second tour avec 51%. Les sondages c'est aléatoire mais là quand même ça fait beaucoup...

Les nazillons reviennent au nid

Inquiétude ensuite parce que le Front National monte.
Les fachos fâchés avec Le Pen en 2007 reviennent au bercail en 2008. Principale explication à ce phénomène, ils ont voté Sarko, ils sont déçus, ils vont donc à nouveau voter FN. Stéphane Ravier n'a même pas besoin de faire campagne. Même en cirant ses mocassins à glands, les intentions de vote pour lui montent, à la faveur des dérapages présidentielles. Il est pas idiot de penser que comme d'habitude, une présence FN en triangulaire favorisera plutôt la gauche que la droite. Dans le 7ème secteur (13/14), on peut malheureusement penser que Ravier fera pas loin de 15% des voix. Adieu donc dans ces conditions une victoire de Boyer. La droite qui nourrissait quelques espoirs réduit donc la voilure et se concentre sur le 1/7 où Jean Roatta est mal de chez mal et surtout sur le 4/5. Il suffirait qu'elle gagne un seul de ces deux secteurs pour être in extremis reconduite.
Mais vu les sondages, la dynamique plutôt chez Guérini que Gaudin, la campagne calamiteuse de Roatta, celle pas terrible de Muselier, Gaudin doit surement quelques sueurs froides, quelques auréoles sous les bras et quelques nuits sans sommeil. On le comprend...


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