N'en déplaise à ceux qui n'aiment pas Internet, la web campagne et ses videos 2.0, les municipales marseillaises se jouent aussi dans les librairies.

A gauche, Jean-Noël Guérini a dégainé le premier en publiant "Marseille, le temps du changement" (Editions du l’Aube - 208p pour 6,5 euros - pas cher au kilo!!). Un livre où le candidat socialiste dialogue avec Jean Viard, le sociologue de renom ne servant ici que de faire-valoir. Alors quoi? Ben pas grand chose... On y apprend que Jean-No est un brave marseillais qui revendique aussi ses origines corses. Bien, d'accord, what else? Qu'il réussit à faire le grand écart entre une foi catholique réelle et un attachement aux valeurs laïques de la république, un peu comme Ségolène pendant la présidentielle. Bon. Qu'il veut être un maire à plein temps. Ok il l'avait déjà claironné depuis plusieurs semaines, fatigant au passage les journalistes qui attendaient d'autres réponses à leurs questions. Que le port autonome est le poumon économique de Marseille avec 20 000 emplois induits et qu'il tient au côté industriel des bassins Est. Bon ça aussi il l'avait déjà dit. Et qu'il est pour la piétonnisation du vieux port.
En clair, ce livre est d'abord un grand déballage, parfois indigeste, du candidat Guérini, un avant goût de son programme qu'il devrait rendre public le 6 février prochain. Et Jean Viard dans tout ça? Ben il fait ce que l'on lui a dit de faire: d'être une sorte de porte-micro de Guérini. Dommage, j'en attendais un peu plus de celui que je lisais sur les bancs de la fac.
A droite, Jean-Claude Gaudin a répliqué par une biographie écrite sous la plume de deux journalistes de France-Bleu Provence David Aussillou et Laurent Grolée. Ca aurait pu s'appeler "Gaudin sa vie son oeuvre" mais Jean-Claude a préféré "Une vie pour Marseille". Là encore, comme dans le bouquin de son rival socialiste, le Maire sortant ne nous apprend rien. On sait qu'il est fils d'un maçon modeste de Mazargues, qu'il est catho, qu'il a connu son premier émoi politique en écoutant Germaine Poinso-Chapuis, que c'est Defferre qui l'a intronisé au conseil municipal grâce à une ouverture politique. Le point de départ d'une carrière politique accomplie qui de cet ancien prof d'histoire-géo un conseiller général, un député, un ministre, un sénateur et même un président (de PACA et de MPM). D'ailleurs, si les deux journalistes de france-bleu avait été un peu moins complaisants, on aurait aimé quelques précisions sur l'élection de Jean-Claude au conseil régional de PACA grâce au soutien du FN de l'époque. Mais chut! Faudrait quand même pas démythifier et démystifier le monument Gaudin. Bref, cette biographie est pour le curieux que je suis un coup d'épée dans l'eau.
A quand la biographie-programme de Bennahmias?
A gauche, Jean-Noël Guérini a dégainé le premier en publiant "Marseille, le temps du changement" (Editions du l’Aube - 208p pour 6,5 euros - pas cher au kilo!!). Un livre où le candidat socialiste dialogue avec Jean Viard, le sociologue de renom ne servant ici que de faire-valoir. Alors quoi? Ben pas grand chose... On y apprend que Jean-No est un brave marseillais qui revendique aussi ses origines corses. Bien, d'accord, what else? Qu'il réussit à faire le grand écart entre une foi catholique réelle et un attachement aux valeurs laïques de la république, un peu comme Ségolène pendant la présidentielle. Bon. Qu'il veut être un maire à plein temps. Ok il l'avait déjà claironné depuis plusieurs semaines, fatigant au passage les journalistes qui attendaient d'autres réponses à leurs questions. Que le port autonome est le poumon économique de Marseille avec 20 000 emplois induits et qu'il tient au côté industriel des bassins Est. Bon ça aussi il l'avait déjà dit. Et qu'il est pour la piétonnisation du vieux port.
En clair, ce livre est d'abord un grand déballage, parfois indigeste, du candidat Guérini, un avant goût de son programme qu'il devrait rendre public le 6 février prochain. Et Jean Viard dans tout ça? Ben il fait ce que l'on lui a dit de faire: d'être une sorte de porte-micro de Guérini. Dommage, j'en attendais un peu plus de celui que je lisais sur les bancs de la fac.
A droite, Jean-Claude Gaudin a répliqué par une biographie écrite sous la plume de deux journalistes de France-Bleu Provence David Aussillou et Laurent Grolée. Ca aurait pu s'appeler "Gaudin sa vie son oeuvre" mais Jean-Claude a préféré "Une vie pour Marseille". Là encore, comme dans le bouquin de son rival socialiste, le Maire sortant ne nous apprend rien. On sait qu'il est fils d'un maçon modeste de Mazargues, qu'il est catho, qu'il a connu son premier émoi politique en écoutant Germaine Poinso-Chapuis, que c'est Defferre qui l'a intronisé au conseil municipal grâce à une ouverture politique. Le point de départ d'une carrière politique accomplie qui de cet ancien prof d'histoire-géo un conseiller général, un député, un ministre, un sénateur et même un président (de PACA et de MPM). D'ailleurs, si les deux journalistes de france-bleu avait été un peu moins complaisants, on aurait aimé quelques précisions sur l'élection de Jean-Claude au conseil régional de PACA grâce au soutien du FN de l'époque. Mais chut! Faudrait quand même pas démythifier et démystifier le monument Gaudin. Bref, cette biographie est pour le curieux que je suis un coup d'épée dans l'eau.A quand la biographie-programme de Bennahmias?
4 commentaires:
C'est bien de lire la jaquette des livres mais on apprend toujours plus de choses en lisant quelques pages. Je suis Laurent Grolée je suis journaliste et co auteur de ce livre que vous brocardez pour le simple plaisir d'aligner des mots qui sonnent bien. "une vie pour Marseille" n'a pas été ecrit sous la dictée et l'épisode front national a largement été evoqué, la preuve nous lui consacrons un chapitre
Alors encore une fois, avant de critiquer il faut faire autre chose que de regarder les images
Cher Laurent,
Votre livre n'a peut-être pas été écrit sous la "dictée" (quoique parfois on se demande vraiment), mais je maintiens mes opinions sur l'épisode élections régionales et les rapports avec le FN. Vous êtes trop en empathie avec Gaudin, trop le nez dans le guidon. Ce que j'aurais souhaité comprendre c'est comment un homme politique respectable comme le maire de Marseille puisse se compromettre avec un parti tel que le Front National. Surtout qu'à l'époque on est très très loin d'un Le Pen Soft . Est ce que vous posez seulement la question à Gaudin? Non. L'honneur d'un homme politique n'est-il pas de perdre une élection plutôt que de s'associer à un parti xénophobe pour la gagner?
Et quand vous écrivez que Gaudin a changé le visage de la France en soutenant Nicolas Sarkozy, vous ne m'enlèverez pas l'idée que vous avez une proximité philosophique avec le maire de Marseille.
A votre avis, pourquoi Gaudin choisit-il France-Bleu pour "son" débat avec Guérini?
Muummmmmmmm...
Prof Ponpon
Et à votre avis, pourquoi nous ne participerons pas à ce débat ?
Et à votre avis, pourquoi avoir consacré un chapitre entier à l'affaire du Front National. Il aurait suffit de ne pas en parler pour rendre les honneurs à Gaudin, non ?
Et à votre avis, pourquoi dit-on dans ce livre que JC Gaudin s'est allié au FN parce qu'il ne voulait pas voir s'échapper enfin le pouvoir excécutif ? C'est vous qui le dites ou c'est nous ?
Relisez le livre.
David Aussillou
Chers Laurent et David,
Comme on se répond par des questions à nos questions, j'en ai encore sur le bout de ma langue.
Qui se permet de juger Gaudin comme "l'un des derniers grands hommes politiques contemporains" ou encore "un sage qui garde en mémoire ce que la ville a vécu, un gardien des valeurs marseillaises"? Vous, les deux journalistes-bourrés-d'objectivité.
Alors pourquoi ne pas juger négative quelque chose si on peut la juger positive? Pour l'épisode du FN, vous n'avez pas assez mis en relief ce qu'était ce parti à cette époque là. De ne pas souligner par votre écriture que personne en France à part Gaudin et Millon à Lyon n'ont fait une alliance avec le FN. Que même pour gagner une élection et obtenir un pouvoir exécutif, on ne doit pas faire alliance avec ces gens-là. Vous auriez pu juger l'épisode ainsi comme vous jugez au final Gaudin comme "émerveillé par ce qu'il a réussi à accomplir".
La version de l'épisode FN que vous donnez est celle que Gaudin veut bien vous donner. Ni plus ni moins.
Cela dit, votre livre a le mérite d'exister sinon on ne serait pas là pour en parler.
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